Quand on commence l’analyse de la relation entre les membres d’une diaspora. Le terme diaspora est un mot de grec ancien qui désigne la dispersion d’une communauté ethnique ou d’un peuple à travers le monde, et le pays dont elle est originaire, en l’occurrence la Tunisie, il faut d’abord jeter un regard sur la relation que cette diaspora a bâtit avec le pays de résidence et les raison de son départ de son pays d’origine. Ce regard permet de comprendre le lien de proximité, ou le détachement de ce lien à travers les années. Nous réalisons ainsi que la force de ce lien est subordonnée aux circonstances de la trajectoire migratoire et le projet qui en découle.
- Soit la personne entreprend son projet de migration pour améliorer ses conditions de vie et construire un avenir meilleur, car elle considère que le pays qu’elle quitte ne lui offre pas les conditions qu’elle espère pour aboutir a un horizon de vie et sortir d’une situation d’échec social.
- La personne possède une expertise et des qualifications qu’elle compte exploiter et mettre en valeur dans le pays de destination.
- La personne quitte son pays avec un projet de poursuite d’études supérieures à l’étranger , une fois ces études terminées, elle décide de s’installer définitivement dans le pays de sa résidence durant ses études et renonce au retour au pays d’origine.
- La personne est partie dans le cadre d’une convention de coopération entre le pays d’origine et le pays d’accueil pour une durée plus ou moins longue, car les périodes de coopération ne sont pas limitées dans le temps , et décide de ne plus rentrer au pays et s’installe dans la pays d’émigration pour plusieurs raisons « adaptation aux règles de vie du pays d’accueil, acquisition d’une état d’esprit différent de celui du pays d’origine, réalisation et construction de la personnalité, épanouissement familial et social, acquisition de statut et une reconnaissance qu’elle ne souhaite pas perdre en rentrant au pays etc…. »
Toutes les personnes interrogées dans des enquêtes établies pour étudier leur rapport avec le pays d’origine et s’ils envisagent un jour y retourner , répondent en fonction du regard qu’ils portent sur le pays d’origine par opposition à celui qu’ils ont de leur pays d’accueil et aussi en considération des raisons de leur départ, et des lien plus ou moins affectifs qu’ils gardent avec la famille et les proches restés au pays.
La pays d’origine devient alors un lieu ou l’on vient de temps en temps passer quelques jours , ou quelques semaine de vacances et revoir la famille et les amis. ce lien affectif tien lieu de fil invisible qui maintien une relation sentimentale avec le pays, sans aucune autre prétention.
La diaspora Tunisienne , malgré tous ce l’on peut imaginer et penser, reste attaché à son pays d’origine, et souhaite s’y investir pour apporte sa contribution à sa reconstruction économique, sociale et culturelle. Elle est en attente de signes annonciateur d’un véritable changement des mentalités et une révolution culturelle fondatrice de nouveau principes d’un contrat social revu et bâti pour répondre aux attentes des tunisiens qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur sur un principe d’équité de traitement et d’égalité des droits.
Elle a besoin que le lien de confiance soit rétabli et que ceux et celles qui ont aujourd’hui la responsabilité de diriger les affaires s’engagent avec force a respecter ce lien de confiance par la mise en place de politiques publiques et sociales dédiées , d’un champs réglementaire favorable et de nature à inciter les membres de la diaspora à envisager leur implication dans des projets, sans l’appréhension des complications administratives et la peur des verrous qui continuent à paralyser l’administration tunisienne. la lourdeur des procédures, l’incurie des responsables, l’absence d’informations claire et fiables, le népotisme et la corruption sont aussi des phénomènes qui ont participé à l’éloignement de la diaspora.
MBA
Expert en Politiques Publiques et sociales