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Où sont nos députés ?

Palais de la municipalité de Tunis La Kasbah

Les Tunisiens installés à l’étranger ont donné mandat aux députés élus a l’ARP pour les représenter et défendre et faire valoir auprès des autorités Tunisiennes leurs intérêts.Apres un an de mandat, que pouvons nous tirer comme bilan des actions menées au nom des tunisiens installés a l’Etranger.Le bilan est maigre pour ne pas dire nul. Nos chers députés ont brillé sans conteste :

1/ Par leur absence auprès de la diaspora qui ne reçoit aucune information sur les actions menées ou les projets d’actions prévues.

2/ Par leur méconnaissance des préoccupations des Tunisiens installés à l’étranger malgré le fait qu’ils ou elles en soient issues.

3/ Certainement par leur ignorance des procédures législatives qui déterminent les modalités de proposer une loi ou un amendement de loi.

4/ Ils sont peut être plus préoccupées par la défense des intérêts de leurs épiceries politiques respectives, pour faire valoir au nom des TIE des opinions et des idées qui leur sont étrangères.

5 /Ils ignorent les difficultés que rencontrent les jeunes issus de l’émigration Tunisienne, ou de couples mixtes pour accéder a la nationalité Tunisienne et faire valoir ce droit.

6/ Ils ignorent également que les Tunisiens Installés à l’Etranger ont besoin de politiques publiques qui leur soient dédiées pour faciliter leur participations à l’économie et au développement du pays.

7/ Ils ignorent les affres de l’émigration irrégulières et les difficultés que rencontrent certains Tunisiens en situation irrégulière dans les pays européens.

8/ Ils n’ont jamais prêté attention à la validation par le parlement et sa transformation en propositions de loi, de la « Stratégie Nationale de Migration », qui dort dans les tiroirs des ministères depuis 2017.

9/ Ils ne savent peut être pas que la Tunisie a besoin d’une politique migratoire qui lui donne la capacité de maitriser la gestion des flux humains à l’arrivée comme au départ et d’avoir la main sur le capital humain dont elle a besoin pour son propre développement.

10/ Ils ne savent peut être pas que la majorité des compétences et des cerveaux tunisiens sont dans les pays européens et qu’il y’ a urgence de renouer le lien avec eux pour instaurer un partenariat de collaboration et réfléchir avec eux sur une migration circulaire.

11/ Ils ne sont peut être pas au courant qu’ils peuvent compter sur les membres de la diaspora pour les associer à une réflexion globale sur toutes les actions qui peuvent être construites et ensuite les porter par devant le parlement. Cependant il ne faut pas non plus accabler nos chers députés. En tant que membre de cette diaspora , je constate que nous brillons également par notre autisme collectif et notre absence d’unité et d’organisation. Notre manque d’exigence vis-à-vis de nous-mêmes et notre passivité ne nous aident pas à affirmer notre rôle d’acteurs. Il y’a toutefois un mal endémique qui ronge les rangs de la diaspora depuis des décennies , il s’agit du mal de la Guidance pour ne pas employer l’anglicisme qui veut dire « Leadership ».Chacun estime qu’il à la compétence et le savoir faire pour être le chef et décider de ce que les membres de la diaspora doivent faire. Chaque président d’association estime qu’il est le seul capable de construire les solutions que nous attendons tous et montrer le chemin qu’il faut suivre. Nous avons tous peur d’être dissouts dans une organisation quelconque qui ne nous laisserait pas d’espace pour nous exprimer et exister à travers elle. Le malheur de la diaspora Tunisienne est qu’elle regorge de compétences et de savoir faire, mais cela reste dispersé et discret d’où l’absence de visibilité et d’écho auprès des autorités tant Tunisiennes que celles des pays de résidence.

Mbarek AOUADI Expert en PP & PS

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