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La génération oubliée…

La génération qui à sacrifié sa vie pour le bien être de la famille restée au pays

Aperçu historique sur l’immigration en général:
Dans cette note consacrée à l’histoire des « Chibanis » terme qui veut dire personne âgée en arabe , vivants seuls dans les foyers de travailleurs migrants et les résidences sociales, je vais retracer les grandes lignes de cette histoire mouvementée en essayant d’être le plus objectif possible, quoi que l’objectivité , d’une personne , comme moi qui ai passé trente trois ans , à travailler en compagnie de ces personne, puisse être relative. J’ai été durant toutes ces années, des deux côtés de la barrière. Je suis d’origine immigrée et responsable de la gestion, l’administration de la relation contractuelle avec les résidants, ainsi que le management des équipes qui gèrent les Foyers de travailleurs migrants et les résidences sociales.
Si je dis cela , c’est que la problématique est humaine avant d’être sociale et économique. Elle touche des personnes avec qui j’ai une proximité socioculturelle, confessionnelle, et communautaire, ce qui ne me laisse pas indifférent aux difficultés qu’ils rencontrent.
Situation de l’emploi à l’aube de l’indépendance des pays d’origine:
Vers la fin des années cinquante début des années soixante, les pays d’origine, ou comme on les appelle communément, réservoirs de la main d’œuvre immigrée, venaient juste d’avoir leur indépendance, le marché du travail local était étroit et ne pouvait absorber toute la main d’œuvre disponible. Le système économique et social était à construire et était dans l’incapacité de pourvoir localement aux besoins de cette main d’œuvre et à laquelle il fallait trouver des solutions d’employabilité.
Les conventions de mise à disposition de la main d’œuvre furent conclues avec la France et les autres pays industrialisés. Jamais cette immigration n’a fait l’objet d’une politique de réinstallation au pays ou d’un projet social la concernant ni de la part des pays d’origine, ni de celle des pays d’accueil. On comprend aisément que les conditions d’accueil et d’habitat furent donc sommaires et spartiates.
Les organismes gestionnaires des structures d’accueil:
la responsabilité de loger et d’héberger ces travailleurs venus d’ailleurs et à qui il fallait un toit, fut confié a des opérateurs publics et associatifs. ces opérateurs dont certains n’étaient pas prépares à cette tâches se retrouvèrent confrontés à une population dont ils ne connaissaient rien. Conscients que l’action dans le domaine de l’immigration et de l’exclusion, nonobstant la complexité de l’action sociale dans ces champs d’intervention, est devenue une réalité incontournable, les gestionnaires des structures de logements ont toujours été confrontées à la difficulté de mise en œuvre de moyens adaptés pour participer à l’intégration des immigrés par une resocialisation ( la resocialisation, veut dire ici une adaptation aux règles de vie dans le pays d’accueil , un apprentissage à la langue, pour faciliter la communication avec le reste de la société, prise de consciences des droits et devoirs qui sont différents des pays d’origine desquels ils sont issus) et un apprentissage à la citoyenneté en renforçant l’expertise de leurs acteurs par des formations ciblées.
Cependant les différents politiques d’immigration, comme nous le verrons plus loin dans ce texte, initiées par les gouvernements successifs de la France, n’ont jamais fait preuve de lucidité quand à une politique d’accueil digne de ce nom et ont toujours vacillé entre le principe d’une immigration choisie, par les intérêts économiques qu’elle représente, et une immigration subie, par les droits qu’elle génère.(à suivre)

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